dimanche 10 février 2008

Manger bio?

Que signifie manger bio? cela at-il un sens?
Alors que mon coeur m'oriente depuis des années vers le bio, je n'ai jamais pris le temps de modifier mes habitudes de consommateur. Pourtant, je suis intimement convaincu du bon sens de la démarche bio.
Acheter des produits bio est plus cher. C'est du moins l'argument récurrent des consommateur. Pour ma part, j'estime que cette idée mérite d'être discutée. Si l'on se réfère pour une alimentation conventionnelle aux comparatifs de prix bio et produit de grande consommation, il est clair que l'on va exploser son budget en achetant du bio. Mais un produit fini (type findus) en bio, est-ce raisonnable? Comment peut-on faire le choix du bio et ne pas avoir une attitude bio en rapport. Il n'est pas normal de consommer des tomates en hiver dans le nord de la France, pourtant on trouve des tomates dans le commerce toute l'année, y compris dans les réseau d'alimentation bio. Mais avoir la démarche de consommer bio devrait empécher l'achat de tels produits hors saison, même si on a les moyens de se payer des tomates bio qui viennent de l'autre bout du monde. En effet, quel sens cela at-il de vouloir consommer un produit, qui, s'il est de qualité, n'en a pas moins fait dépenser énormément d'énergie pour son transport. N'est-ce pas en soi une attitude paradoxale. Du coup, une attitude cohérente doit être de mise dans les comparatifs. Il doit s'agir de produits de saison, produits dans la même zone. Du coup, la différence de prix est sensiblement réduite. D'autant plus que les légumes ne représente pas la part la plus chère du panier alimentaire.
Mais cette notion de coût doit être analysée au regard du coût global, et pas seulement par rapport à ce qui sort du porte-monnaie du consommateur. En effet, acheter bio, c'est avoir une attitude éco-citoyenne. Quand on parle de pouvoir d'achat, il faut se rendre compte que ce que l'on dépense, c'est du pouvoir d'achat. Il passe ainsi du consommateur au vendeur. Peut-on se regarder en face, en tant qu'éco-citoyen, lorsque l'on donne du pouvoir à des gens sans scrupule, qui eux n'ont pas une démarche éco-citoyenne mais bien mercantile? Ainsi, il convient de regarder à qui l'on donne de l'argent, dans nos actes de consommation. Proner des idées bio ou écolo doit se faire par le témoignage de nos actions (ce qui n'est pas toujours mon cas, par ailleurs! mais au moins j'en suis conscient.)
Ce que je traduit par l'assertion initiale du coût supérieur du bio, ce n'est pas que cela soit réellement plus cher, mais que cela demande des efforts (qu'ils soient financiers ou comportementaux). Et là est bien la problématique. Il est plus aisé de se retrancher derrière l'argument des prix, que de reconnaître notre peu de liberté dans l'acte de consommation. A l'heure actuelle, peu de gens peuvent se targuer d'avoir le budget qui leur permette de faire ce choix, éco-conscient, de consommation. Quand je parle de budget, il ne s'agit pass seulement d'un capital financier, maius aussi d'un capital temps, d'un capital culturel.
ëtre éco-citoyen aujourd'hui, c'est être informé. Or le circuit d'information actuel est centré sur les gros médias qui, par essence, soutiennent une démarche capitaliste, et non pas éco-citoyenne. Dès lors, l'éco-citoyen lambda est quelqu'un capable de s'informer et de gérer objectivement les informations. Il s'en suit que les couches cultivées de la populations sont seules capables de faire partie de ce mouvement. Il ne s'agit pas d'un milieu social, mais bien d'un milieu culturel. Car, entre les bourgeois bohèmes et les "babas-cool", les différences sociales peuvent être des fossés. Entre ceux qui fonctionne sur une implication plus ou moins liées à la mode et les convaincus, une autre marge existe. Mais ce temps de maturations, de reflexion, nécessaire à l'agir juste, est un luxe que peu peuvent se permettre dans la société esclavagiste moderne.
Le fonctionnement économique des grandes nations démocratiques est paradoxal, balancé entre deux courants axiomatiques que sont la droite et la gauche, plus ou moins extrémistes. Il n'existe pas de réel refexion de fond, aux niveau nationaux, sur la fonction de la société, sur le rapport à l'autre. Lorsque l'on regarde les influences géo-politiques, on s'aperçoit d'un mécanisme similaires, où le confort des grandes nations se fait au détriment des pays en développement, plus ou moins indépendants, mais dont l'unique but (semble t-il) n'est pas un monde plus juste mais d'obtenir le même rang que les nations riches.
je démarre cette réflexion, mais j'imagine bien la détailler, la préciser, et l'enrichir d'une recherche partagée, avec mes amis, mes connaissances, et ceux qui avec moi, préfère s'inscrire en témoin de leur actes plutôt qu'en moralisateur. Je ne souhaite pas donner de leçons, je souhaite accéder à une information que je maîtrise, qui soit pratique, et transférable pédagogiquement. Je suis scéptique concernant tout changement brutal, tout ce qui se fait de façon unilatérale et sans discussion, envers tout ce qui ne nous rend pas humain.



Et voilà, nous avons terminé le crépis mi novembre, juste avant les premières grosses gelées. Trois semaines et demi nous ont été nécessaires pour terminer cet harrassant travail.
Dans un premier temps nous avons enlevé ce qui restait de l'ancien crépi, puis nous avons mis le gobettis, une ccouche de corps d'enduit et enfon la passe de finition colorée.
Il me reste à nettoyer les abords de la maison et à refaire un abri à bois.
quelle sera la suite? la véranda, pour fermer la terrasse? des garages entérrés pour avoir au dessus un bout de terrain plat en plus? un nouveau systême de chauffage?

Inch'Allah!