mercredi 13 février 2008

Naissance d'Aodren

Bienvenue à Aodren,

J'ai passé la soirée d'hier avec mon viel Ami Simon, Papa d'un petit Aodren depuis hier 14 heures 30. Voir ainsi un jeune Papa me rappelle tant de souvenirs. Mon fils, Taô a déjà cinq!!!
Je me rappelle cette sensation bizarre, lorsque je me suis retrouvé seul à la maison, le premier soir, après sa naissance.
J'avais beau être fatigué, je me sentais dans un état indescriptible, que connaissent, semble t-il, beaucoup de papas, lors de la naissance de leur premier enfant. Une espèce d'euphorie, mais sans réaliser tout à fait, et un vide dans la maison, auquel il est difficile de s'habituer.
Je ne sais pas si on se rend déjà compte que rien ne sera plus comme avant, et qu'avec cette naissance, naissent aussi les parents (enfin, je leur souhaite!).
Je me suis aperçu qu'en croyant elever son enfant, on se fait une fausse idée. Je crois que ce sont eux qui nous apprennent à être parents.
A ce propos, j'ai toujours été ému par le texte suivant :
"Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même.
Ils viennent à travers vous mais non de vous.
Et bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.

Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées,
Car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes,
Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves.
Vous pouvez vous efforcer d’être comme eux, mais ne tentez pas de les faire comme vous.
Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s’attarde avec hier.

Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés.
L’Archer voit le but sur le chemin de l’infini, et Il vous tend de Sa puissance pour que Ses flèches puissent voler vite et loin.
Que votre tension par la main de l’Archer soit pour la joie ;
Car de même qu’Il aime la flèche qui vole,
Il aime l’arc qui est stable.

(Khalil Gibran, "Le prophète")
Comment mieux dire ce qu'est ce rapport, ce lien, entre l'enfant et ses parents? Ces êtres qui nous viennent ne sont pas là par hasard, et je suis intimement convaincu qu'une explication purement génétique ou physique masquerait la beauté de la réalité :
Ce n'est pas en ayant conscience de l'outil qu'on comprend l'objet!